ContreLaChronologie

ou contre le temps?

La mémoire construit le passé, et celui-ci comme une vague nous porte, toujours neuf. Les mots, les gestes que nous laissons se transforment à l'extérieur et à l'intérieur de nous et les événements que nous croyons inébranlables prenent une réalité nouvelle, jour après jour. L'humain éclabousse son univers, qui le lui rend bien. Alors nous devenons la trace l'un de l'autre, trace en mouvement dont le passé est présent.

RéInterPrétation.

Non seulement le passé est en évolution, mais le présent lui-même est incertain. Nous saisissons de minces fils et guidons la trame des SpacesPossibles : chaque moment possède une réalité potentielle prolongée par des sensations et des abandons dans notre identité mouvante.

Des courants se chevauchent : les tiens, les miens, les siens. Ils ne sont pas délimités par l'acteur, pas plus qu'ils ne le sont par cette dimension fragile et friable qu'on appelle le temps. Nos esprits sont des ogres, s'empiffrent des symboles et les projettent, abîmés, sur le tas déjà plein de rêves avortés.

Brûlons les BureauxDuTemps .

Il n'y a pas d'aboutissement. Le geste de nos doigts sur les lettres V, A, R, E, I, N ne sont pas porteurs de l'avenir, il n'y a que les gestes croisés que nous commettons, grands dans cette expérience de vie commune .

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